Aujourd’hui encore, l’origine et la signification de l’appellation Mejhoul (aussi orthographié Madjoul, Majdoul, Medjool, Medjoul ou encore Mejdoul), restent auréolées de mystère.
La première trace écrite de ce nom apparaît au 17e siècle, dans l’ouvrage que l’écrivain voyageur Al-Arabi Mizin consacre au Tafilalet, un territoire au sud-est du Maroc. À cette époque déjà, cette région aux portes du désert est réputée pour la qualité unique de ses dattes. Les commerçants n’hésitent pas à lui faire parcourir des kilomètres de rudes routes caravanières pour atteindre les ports marocains d’où la perle des dattes est ensuite acheminée vers les marchés européens, tout particulièrement espagnols et anglais. Sa rareté mais aussi sa texture et sa saveur sans comparaison en font un mets d’exception.
Au 17e siècle, la datte Mejhoul du Tafilalet était déjà considérée comme « la perle des dattes ». Elle s’échangeait à prix d’or sur les marchés anglais.
Le Maroc, terre d’origine des palmiers dattiers Mejhoul
Surnommée le « fruit du paradis » dans les traditions anciennes, la datte accompagne les hommes depuis des siècles et était indispensable à tous ceux qui s’engageaient sur les longues routes caravanières.
La renommée du Tafilalet et de ses dattes est bien plus ancienne. Descendant du Haut Atlas, les fleuves Draâ et Ziz donnent naissance à de fertiles oasis de palmiers dattiers, aussi surnommés arbres de vie tant ils sont essentiels aux populations, s’y épanouissent depuis des millénaires, s’accommodant des changements brusques de températures et des conditions extrêmes, caniculaires en été, parfois glaciales en hiver.
Un lent travail de sélection des meilleurs plants et des soins attentifs, prodigués au fil des siècles, vont participer à produire une datte particulièrement charnue, aussi généreuse que savoureuse. Doté d’une haute valeur énergétique, gorgé de vitamines et de sels minéraux, ce fruit du paradis était indispensable à tous ceux qui vivaient du périlleux commerce caravanier, traversant les déserts d’Afrique du Nord en direction du Golfe persique, de l’Afrique de l’Ouest ou de l’Europe.
Une propagation internationale
Au début du 20e siècle, une terrible épidémie, la maladie du Bayoud ou fusariose, vient dévaster les palmeraies du Tafilalet, les menaçant de disparition.
En 1927, le scientifique Walter Swingle, prend alors une décision qui change le cours de l’histoire du Mejhoul : il fait l’acquisition de 6 plans de palmiers dattiers qu’il sélectionne avec rigueur dans la palmeraie de Boubnid, là où, selon les experts, sont récoltées les meilleures dattes Mejhoul. 5 jeunes plants lui sont également offerts. Ce sont ainsi 11 plants qui sont acheminés aux États-Unis, où ils sont mis en quarantaine jusqu’en 1936 afin de s’assurer qu’ils sont parfaitement sains. Neuf d’entre eux survivent et sont réimplantés dans une station de recherche du Département américain de l’Agriculture en Californie. Les jeunes plants auxquels ils donnent naissance sont ensuite distribués à des fermiers américains puis, à partir des années 1960, introduits au Mexique, en Israël, en Jordanie, en Palestine, en Afrique du Sud, en Namibie et en Australie.
Les années 1990 marquent un tournant dans la propagation du Mejhoul, avec l’arrivée de la technique de reproduction par vitroplants (ou culture in vitro) qui garantit la qualité et la bonne santé des jeunes pousses. Cette avancée technologique accélère le développement de la production partout à travers le monde et dans toujours plus de pays. La datte Mejhoul est désormais la star des dattes au niveau mondial.
Aujourd’hui, toutes les dattes Mejhoul des principaux producteurs répartis à travers le monde sont les descendants de 11 palmiers dattiers sélectionnés en 1927 dans l’oasis de Boudnib, province d’Errachidia, au sud-est du Maroc.
Le berceau historique marocain en pleine renaissance
Errachidia, le terreau originel des palmiers dattiers Mejhoul, offre naturellement aux arbres fruitiers les conditions idéales pour produire des dattes exceptionnelles par leur saveur et les bienfaits qu’elles renferment.
Sous l’impulsion de l’ambitieux Plan Maroc Vert, lancé en 2008 par le Ministère de l’Agriculture, les palmeraies de dattiers de la province d’Errachidia connaissent une véritable renaissance. Le plan d’action accorde en effet une attention particulière à ce patrimoine unique et vise à le réhabiliter tout en restructurant et en modernisant la production des dattes Mejhoul marocaines.
Tout près de Boubnid, berceau historique de la datte Mejhoul, s’élève désormais la plus large ferme phoenicicole du Maroc, Medjool Star. Le terreau originel des palmiers dattiers Mejhoul offre naturellement aux arbres fruitiers les conditions idéales pour donner le meilleur d’eux-mêmes.
Au sein de la ferme Medjool Star, les techniques ancestrales se conjuguent aux dernières innovations et avancées scientifiques pour développer la plus grande production intégrée de dattes Mejhoul marocaines d’excellence, en suivant les principes du développement durable afin de respecter l’environnement et favoriser les populations locales.
Ce renouveau est la première étape pour atteindre l’objectif que s’est fixé Medjool Star : remettre le Maroc, pays d’origine de la datte Mejhoul, au centre de la production mondiale de la reine des dattes.
Depuis plus de 6000 ans, le palmier dattier accompagne la vie des hommes, ce qui en fait l’un des plus anciens arbres fruitiers cultivés, qui ont appris à reconnaître ces qualités nutritionnelles, confirmées désormais par les recherches scientifiques et médicales.
Les dattes Mejhoul se reconnaissent à leur aspect charnu, leur couleur marron-boisé et leur peau délicatement brillante, laissant apparaître une texture tendre, ni trop molle, ni trop dure. Il en existe de diverses tailles, allant d’une dizaine à une trentaine de grammes. Mais c’est en bouche que la perle des dattes exprime toute sa différence en libérant un goût sucré riche aux douces notes de caramel.
Récoltées à la main, pour ne pas abîmer le fruit, et à maturité, pour qu’elles renferment le maximum d’oligoéléments et de vitamines, les dattes Medjool Star sont conditionnées, sans qu’aucun additif ou conservateur ne soit ajouté. Ces dattes fraîches, 100% naturelles, sont prêtes à être dégustées pour le plus grand bonheur de vos papilles et de votre corps.
Extrêmement riche en vitamines et oligoéléments, la datte Mejhoul a toute sa place dans une routine santé et bien-être comme dans un régime sans cholestérol ou à indice glycémique bas.
Les dattes Mejhoul sont donc parfaites pour une collation saine, pour grands et petits. Elles se savourent au naturel mais il existe aussi mille et une façons de les accommoder en entrée, plat ou dessert.
Si la perle des dattes se reconnaît à l’œil nu, voici quelques conseils pour devenir un expert et choisir la plus qualitative et la plus savoureuse !
Les dattes Mejhoul donnent leurs pleins arômes lorsqu’ils ont conservé leur humidité. Il y a donc certaines règles et astuces à respecter pour les entreposer :
À température ambiante
Enfermez vos dattes dans un récipient hermétique, cela leur évitera de se dessécher. Sachez cependant que plus vous attendrez pour les consommer, plus elles perdront de leur moelleux et de leur saveur.Au réfrigérateur
Le réfrigérateur est l’endroit idéal pour conserver les dattes et préserver jusqu’à deux mois toute leur fraîcheur. Dès que vous aurez envie de les consommer, vous retrouverez leur moelleux et leur parfum.Au congélateur
La congélation permet de conserver vos dattes durant une longue période, à condition de les déposer dans un récipient étanche (un sac de congélation que vous avez pressé pour évacuer l’air ou un bocal en plastique).